Ce n'est qu'un au revoir...

Ca y est, vous êtes détendus, prêts à lire le dénouement ? Alors c’est parti !

Je reviens d’abord sur la réalisation du cd de musique shuar. Nicolas vous avait expliqué que nous comptions repartir en France avec les 16 morceaux enregistrés sous le bras. Il s’avère que, pour cela, il aurait fallu précipiter l’enregistrement, et donc prendre le risque que le résultat ne soit pas à la hauteur des espérances. Nous avons donc opté pour une autre solution : l’envoi par mail, au fur et à mesure de leur réalisation, des pistes. Ainsi, chaque morceau peut être travaillé et retravaillé tranquillement. A terme, nous aimerions diffuser cette petite merveille sur notre sol français, car très représentative de la culture shuar. Les bénéfices des ventes seraient réinvestis par la suite dans le projet pour continuer à progresser.

Intermède divertissant (qui a dit "vertissant"?! je l'ai entendu!): nous avons fait une petite escapade grottesque lors des derniers jours à Puyo (toute personne maîtrisant l'orthographe aura compris que cette sortie ne fut en aucun cas ridicule). Le frère de Francisco, Chris, nous avait invité à visiter avec lui (il est guide) les Cavernas de Jumandi. Ce sont en fait des grottes (c'est bon, vous faites le rapprochement avec mon humour à 2 balles du début du paragraphe?) très grandes qui se visitent de bout en bout. En ce qui nous concerne, nous avons fait un bon tour du propriétaire, et bien rigolé. Pour la petite histoire, monsieur Jumandi était un shuar qui a lutté depuis ces grottes contre les espagnols et qui leur a donné du fil à retordre jusqu'à une malheureuse trahison qui lui a coûté la vie. Il fut décapité sur la place centrale de Quito, capitale du pays. Tout ceci nous fut conté par Chris, dans un recoin des grottes, toutes lampes frontales éteintes (ambiance...). Mais trêve de bavardage, place aux photos, c'est toujours plus parlant:

L'équipée fantastique, la star étant l'ami Chris (en bas), notre super guide

Et le clou du spectacle: un plongeon pour tout le monde

dans un trou de 4m de profondeur

(2 précisions: c'est pas large, et lui là c'est Julien)

Allez fin de l'intermède, reparlons de choses sérieuses.

En ce qui concerne maintenant la Casa de la Sabiduria, le maestro, véritable virtuose de la construction moderne, commencera les travaux d’ici peu. Nous devrions donc, si tout se passe bien, voir sur les photos que nous enverrons Francisco et Maria, un rez-de-chaussée flambant neuf, un escalier pour aller à l’étage (c’est quand même pratique), et des sanitaires de toute beauté ! Tout cela dans un délai équatorien, c’est-à-dire variant de quelques semaines à quelques mois par rapport à l’idée de départ. Il restera l’étage à faire pour que la construction soit achevée. Ceci pourrait être réalisé l’année prochaine si suffisamment de fonds sont récoltés d’ici là.

J’achève ici la partie projet. Je vous ai tout dit, il ne reste plus qu’à être patient. Mais ce projet ne serait sans doute pas si facile à conter sans la dimension humaine qu’il contient. Nous avons trouvé à Puyo des gens formidables qui ont fait de ces deux mois un souvenir ineffaçable. D’abord Francisco et Maria, qui nous ont accueillis avec beaucoup de générosité et de cœur. Toute la famille ensuite : Alexandra, Nathaly, Brian, et les cousins/cousines. Et puis la famille Vargas, amie de Francisco et de toute sa famille : Norma (la mère), Maria, Kathy, Karen et Laura principalement. Nous avons vu ce petit monde tous les jours ou presque. Nous avons partagé beaucoup de choses avec eux : délires en tous genres, sorties épiques dans les bars, parties de foot endiablées…Il est difficile de retranscrire tant de bons moments. Mais il est encore plus difficile de laisser toutes ces personnes, qui sont nos amis, pour rentrer en France. La soirée d’adieu fut belle et très douloureuse à la fois. Inutile de vous dire que nous avons laissé en Equateur bien plus que la Casa en construction. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot. Nous avons bien l’intention de reposer le pied en Equateur dès que cela sera possible.

Quelques photos de l'après-midi et de la soirée d'adieu:

Julien dans un exercice de tir banal chez les indiens

Norma et son portrait réalisé sur bambou par Francisco,

et le petit Miller, fils de Norma et très...photogénique

Nico, doté de ses cadeaux (son portrait sur bambou et une lance shuar),

et Alex avec une petite demoiselle dans les bras

Photo de classe dans la chosa

Remise de portrait sur bambou (très ressemblant, c'est assez bluffant)

Je finirai donc en disant un grand merci à tous nos amis d’Equateur, et bien entendu un grand merci à vous tous qui nous avez suivi durant ces mois d’aventures. Nous espérons avoir réussi à vous faire vivre notre expérience, et je vous invite, si vous voulez en savoir plus que ce qui est résumé dans nos articles ou suivre le devenir de nos projets, à nous écrire, sur le blog, à nos adresses mails (que l’on vous transmettra si vous le souhaitez), ou encore sur facebook. Merci, et l’aventure continue! Ya pues!

C.V.